Considérations sur l’art urbain… et le Post Graffiti
Le rapport entre le graffiti importé des Etats-Unis dans les années 80 et le street art, englobant toutes les autres formes d’art urbain, est très complexe. Le graffiti, c’est aussi un besoin de reconnaissance dans la ville.
La société américaine exalte l’individualisme depuis toujours et c’est là que les premiers graffeurs new-yorkais issus du ghetto ont utilisé le métro pour affirmer leur existence et imposer leur nom à tous. Le graffiti à l’américaine est un lieu de mise en valeur de son identité « masquée » par leur pseudo.
L’interdit est un des moteurs de cette pratique… Elle intègre aussi deux autres notions fondamentales : l’éphémère de l’installation et la gratuité. Le tout engendre de la notoriété si l’œuvre plait et l’émotion que suscite l’œuvre est primordiale car l’art urbain oblige l’artiste à avoir un rapport direct avec les passants. Aujourd’hui, le hashtag est au service de l’art urbain !
Je ne suis pas convaincu que l’art des rues soit vecteur de conscience politique ou idéologique, à l’instar des Dadas ou des Surréalistes !
Certains artistes comme Banksy font passer des messages à travers leurs installations…
Ils sont assez rares ! Cependant, de plus en plus d’artistes « urbains » acceptent volontiers de mettre leur savoir-faire aux services de causes justes et humanistes, mais ils le font au titre d’artiste citoyen.
La rue les oblige à être rapide, simple et efficace et, à ce titre, certains ne veulent pas simplifier leur pensée, utiliser un slogan pour faire « tendance », ni réduire leurs idées à deux ou trois images « faciles » pour toucher le grand public. En cela, je pense que Banksy est un artiste unique en son genre.
Les artistes Graffiti font évoluer leur travail sur d’autres supports.
Cela permet une recherche esthétique plus personnelle afin de se voir ouvrir les portes du marché de l’art.
Le Post Graffiti est le résultat de la création de ces artistes.
TAREK
COMMISSAIRE DE LA VAE – POST GRAFFITI